Piedra, piedra madre del sur…

Ça y est, enfin ce que vous attendez tous: nos aventures à la Piedra Parada!

Grimper à Piedra Parada, c’est tout d’abord être au milieu de nulle part ou presque. 40km du village le plus proche (d’une connexion internet aussi) et 200km d’une ville digne de ce nom. Une seule route (piste) avec une voiture toutes les heures en heure de pointe (c’est pas beaucoup pour repartir en stop). Et une rivière qui coule pour aller se baigner (attention température Bretonne… du mois de janvier). Mais c’est surtout un paysage minéral magnifique.

Sur place, une grosse pierre est plantée au milieu de la pampa et juste derrière s’ouvre un canyon de 2km de long.

La majorité des voies se trouve non pas sur cette pierre arrêtée (« piedra parada », pour ceux comme Pascal qui ne parlent pas espagnol), mais dans le canyon.

Un peu plus de 500 voies réparties sur 37 secteurs. Le rocher, du basalte assez pourri (on n’a pas quitté le casque durant 23 jours), tantôt à bulles, tantôt a réglettes, du 4 au 8c mais en majorité dans le 6 et 7.

Le logement, c’est la tente posée dans un coin de la ferme, avec toute la basse cour qui passe autour… Qui raconte sa vie de 6h à 22h… Et qui repasse pour voir s’il n’y aurait pas un bout de quelque chose à manger, ou une gratouille à recevoir.

La modernité du lieu se limite à 3h d’électricité le soir et une douche chaude. Cependant, ce luxe à un prix, car on n’a pas choisit le camping à côté du site de grimpe (douche et élec tout les 3-5j en fonction de l’humeur du très antipathique propriétaire), mais celui situé à 4km. Il existe aussi un camping free de l’autre côté de la rivière, mais la perspective de la douche glacée naturelle pendant 27 jours nous a poussé un peu plus loin. Du coup, échauffement tous les matins pour aller grimper, à pied ou à vélo prêté par Martin (67 ans et 2 jambes en moins, il s’en sert beaucoup moins..).

La météo, comment dire…

C’est la Patagonie.

Des belles journées, où l’on peut grimper torse nu avec le soleil, et de la glace sur la tente le matin.

Et surtout du vent, tout le temps et presque partout. Mais heureusement, un peu de pluie de temps en temps vient assoir la poussière qui l’accompagne.

En ce qui concerne la grimpe, nous avons fait une centaine de voies durant les 23 jours passés la bas. Élodie a sortie son premier 7a en tête (après travail) et son 1er 7a à vue (top-rope). Elle randonne presque dans le 6c, sauf si c’est gros dévers.

Pascal court toujours après 7c à vue (7b+ c’est fait et refait), et est arrivé en haut de son 1er 8b (pas enchaîné, mais il avait l’air content quand même).

P.S: Pour le titre de l’article, qui peut paraître énigmatique, les Alsaciens comprendront. Pour les français de l’intérieur, on offre une bière à celui ou celle qui trouvera la référence.

Un commentaire sur “Piedra, piedra madre del sur…

  1. Merci pour ce beau partage et ces magnifiques photos (une mention particulière pour celle avec le petit chat…). Encore bravo à vous et bonne continuation.

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