Comment ne pas avoir à porter son sac pour aller à l’école, quand on est enfant?
Récit d’une journée bien remplie.
16 mai 2019
7h26; Réveil dans le refuge de Nico, à Punte del Inca, au pied de l’Aconcagua.
7h30; Petit déj’.
8h; Départ avant l’arrivée du soleil pour aller faire du stop sur le bord de la route dans le village. Objectif : Las Chilvas, pour aller grimper quelques jours.
8h40; Personne ne s’arrête, la route est un peu en pente (pas facile pour les camions), on va essayer un peu plus loin.
9h; Après 1-2km de marche, une voiture nous prend. Un couple d’argentins qui va faire du shopping au Chili, à Los Andes. Parfait, c’est sur notre route, et pas loin de notre destination de grimpe.
9h30; Après avoir traversé le tunnel de 14km qui relie le Chili à l’Argentine, nous arrivons au poste frontière. Au 3eme guichet, qui sera le bon, la douanière nous sort le « PAX » avec l’immatriculation de la voiture pour pouvoir entrer au Chili. Et là, surprise, en retrouvant nos argentins, il leur manque un papier. Retour à Mendoza pour eux et passage de là frontière à pied pour nous (après avoir refait un « PAX »: « à pied »).
10h; Frontière traversée, contrôle sanitaire des sacs passé avec succès.
Pascal tend le pouce au 1er camion, et nous voilà repartis. Descente du col et de ses 32 virages dans un camion qui fait la liaison Buenos aires – Santiago depuis 15 ans.
10h30; Bouchon.
Au bout d’une demi-heure le verdict tombe: un camion d’huile d’olive est couché sur la route 1 km plus loin. Cette dernière est assaisonnée sur 2 km (temps d’attente estimé: 5h). On poursuit une fois de plus à pied.
11h; Après avoir remonté sur 2km le bouchon, une voiture lassée d’attendre, fait demi-tour et nous embarque jusqu’à l’entrée de Los Andes. Notre compagne de siège arrière parle un peu français.
11h30; Entrée de Los Andes. 5min de stop, nous sautons à l’arrière d’un pickup jusqu’au centre-ville. Il va falloir penser à manger.
12h; nous remontons l’avenue principale et dépassons l’hôpital. Le terminal de bus est juste après le croisement.
12h05; un trottoir un peu fourbe et la tête un peu ailleurs, Élodie est à terre.
La cheville droite ne répond plus, ou répond trop. Une voiture s’arrête et nous dépose aux urgences devant lesquelles nous venons juste de passer.
14h59: ça y est, c’est notre tour.
16h30: médecin, radio, médecin…
Plus de peur que de mal, il s’agit d’une entorse. Mais c’en est fini de la grimpe au Chili. Élodie va troquer les chaussons pour des béquilles durant quelques jours.
18h: cette fois, nous arrivons au terminal de bus. Direction Santiago, pour y prendre du repos. 2 béquilles pour Elo et 15kg de sac en plus pour Pascal.
Tout ça pour dire que la technique des béquilles, ça marche, même quand on est grand, pour ne pas avoir à porter son sac.